J'aime les gens. Je sais, c'est une drôle de manière de commencer à parler d'un livre... et pourtant, je crois que c'est ce qui explique le mieux ce que j'ai aimé dans ce livre-ci.
Un roman islandais, sorti il y a quelques temps, que j'ai découvert chez France Loisirs (d'où vient la photo de couverture, j'avoue que j'adore cette couverture). Et encore une fois, une jolie découverte...
C'est l'histoire d'un jeune homme qui quitte l'Islande avec trois boutures de rose pour rejoindre le jardin d'un monastère dont la roseraie, dont parlent tous les livres d'horticulture, est presque abandonnée. On pourrait dire que ce voyage est initiatique, mais même s'il grandit au fil de ce voyage et de ces rencontres, on n'est pas du tout dans une histoire moralisatrice.
Ici, tout est subtil et très humain. Les personnages sont très vrais, avec une foule de petits détails très justes. Sa mère, disparue trop tôt, qui aimait tant les roses et qu'on imagine à travers l'empreinte qu'elle a laissée. Son père, qui voudrait qu'il fasse des études et qui tente de déchiffrer les recettes de cuisine de sa mère - ah, la soupe au cacao, comme j'aimerais goûter ça ! Son frère, qui porte des vêtements trop colorés et vit dans son monde. Ces gens qu'ils croise, au fil des rencontres. Le village du monastère avec ses petits commerces, les frères... Cette scène où le narrateur se heurte à la barrière de la langue pour décrire l'Islande et où toute cette immensité est retracée en quelques mots...
Bien sûr, l'histoire parle de la vie, du bonheur. Le personnage principal évolue. Et pourtant, le bonheur qui traverse parfois le livre n'est pas exempt de mélancolie, les choix répondent aux hasards... Bref, on dirait la vie.
Un livre qu'on referme avec un peu de mélancolie...
"Rosa Candida", très joli roman d'Audur Ava Olafsdottir, récemment traduit en français et autre belle découverte islandaise...
... et, petit PS : ici, une interview de l'auteur (dans un dossier sur la littérature islandaise en plus !).