Un manuscrit disparu, un mystère, la légende d'une malédiction, des meurtres, une histoire qui croise la "grande histoire" et les nazis... Tous les ingrédients sont réunis dans Le livre du roi pour que je me retrouve plongée dedans ! Je l'ai fini juste avant les vacances et effectivement...
Tout commence dans les années 50 (et même avant, en fait, mais je vous laisse découvrir ça). Le jeune Valdemar arrive à Copenhague pour étudier la littérature nordique et va rencontrer son professeur, muni de sa lettre de recommandation. Un personnage assez peu sympathique qui lui réserve un bien mauvais accueil... pourtant, malgré ce premier contact, Valdemar persévère et finit par devenir le bras droit du professeur dans la quête de toute sa vie : retrouver les feuillets manquants du livre du roi, la plus grande saga islandaise...
Les sagas, c'est une partie essentielle du patrimoine islandais. Sa singularité même : à une époque où bien peu savaient lire en Europe, il n'y avait quasiment pas d'analphabètes en Islande et on mettait par écrit le récit des vies des premiers islandais (on connaît chaque nouvel arrivant de l'an 900 par son nom !) et les légendes nordiques. Un patrimoine qui aurait pu disparaître, les manuscrits ayant été retrouvés au 18ème siècle dans des fermes par une grande figure de l'histoire islandaise, Arni Magnusson, qui a inspiré l'un des personnages principaux de La cloche d'Islande, du prix Nobel de littérature Laxness. Pas besoin de savoir tout ça pour suivre ou apprécier l'histoire ! Mais quand on s'intéresse à l'Islande, c'est amusant de retrouver ces références... et on comprend d'autant plus l'enjeu vital de cette recherche de manuscrit.
Comme vous l'avez compris, ce roman d'Arnaldur Indridason m'a plu, mais un peu moins ceci-dit que ceux de la série d'Erlendur. Pourquoi ? Mystère. La réponse figure peut-être au dos de la couverture ? Celui-ci est traduit par Patrick Guelpa (amusez-vous à chercher les noms des traducteurs de livres islandais, vous comprendrez ma surprise de découvrir une "nouvelle tête", il doit y avoir trois personnes en tout et pour tout !) et je me demande si ce n'est pas la plume d'Eric Boury qui m'a manquée, finalement, pour transmettre tout le charme du roman...
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