/image%2F0552856%2F20140302%2Fob_792381_failliretreflingue.jpg)
Roman et western, ce sont deux mots qu'on n'a pas trop l'habitude de voir ensemble. Et pourtant, c'est bien un roman-western qu'a écrit Céline Minard, et ça n'a pas qu'un peu piqué ma curiosité quand je sélectionnais mes tentations de la rentrée littéraire.
Coup de chance : je pouvais le réserver à la bibliothèque. Comme je l'ai reçu en même temps que La lettre à Helga et Esprit d'hiver, je ne l'ai pas commencé tout de suite - par lequel commencer ? Le choix était difficile, quand même. Pourtant, Faillir être flingué, on m'en avait dit (beaucoup) de bien.
J'ai commencé... et je n'ai pas accroché. Je me perdais dans les personnages - j'ai de plus en plus de mal quand les personnages changent à chaque chapitre - je revenais en arrière... il faut dire que je le lisais pas (très) petits bouts, pas facile de se rappeler. Et tout à coup, le déclic : j'avais trouvé mes marques, je savais qui était qui et ce roman était tout simplement génial !
Plusieurs personnages donc, tous hauts en couleur, qui se rencontrent, se croisent - c'est très amusant de faire le lien entre un chapitre et l'autre, de comprendre que l'un arrive à un endroit que l'autre vient juste de quitter... et puis, dans ces croisements et ces rencontres, il y a une histoire de bottes aussi, mais je ne vais pas vous gâcher la surprise alors motus ! Toutes ces histoires séparées vont se rejoindre et tout ce qui a été évoqué se dénouer à la fin... Pas un de ces romans qu'on finit avec encore plus de questions qu'on l'a commencé (ouf). Et pourtant, il est si bien construit que l'auteur en aurait été capable, sans aucun doute.
Mais ce qui est génial, vraiment, c'est ce thème du western. On retrouve tous les archétypes du genre : le chercheur d'or, les indiens, les vachers, le saloon et ses danseuses, et même la blanchisserie chinoise (!), la plaine interminable, le chariot qui cahote sur la route... et tous ces archétypes, racontés, perdent le côté carton-pâte qu'on leur connait pour devenir réels, vivants et terriblement originaux. Ce n'est plus le cow-boy dans le soleil couchant, c'est la solitude, l'immensité tout autour, pas d'homme à des jours de voyage, la prairie pour survivre, les rochers qui apparaissent au loin dans un mirage puis disparaissent... Vous voyez l'idée ?
Et c'est parfois sauvage, parfois drôle... une lecture qui fait un drôle d'écho avec la version d'origine de La petite maison dans la prairie d'ailleurs, ce côté vraie vie des pionniers avant qu'elle soit réinventée par Hollywood.
Bref, vous l'avez compris, un coup de cœur ici ! (et en plus, je viens de coudre un jean, si c'est pas extraordinaire...). Mais pour d'autres avis, n'hésitez pas à retrouver ceux des participants du challenge rentrée littéraire, auquel je participe !
commenter cet article …